Comment surmonter la solitude en vous libérer de la peur de la solitude? Comment en faire une compagnie agréable et la rechercher.
Solitude, source d’abandon
Qu’est que la solitude ?
Surmonter la solitude ?
La solitude dans le couple
Peur d’être seul
Passagère ou constante, vous allez comprendre que cette sensation dissimule parfois des schémas affectifs complexes.
Solitude source d’abandon
S’il y a des raisons manifestes à la solitude tel que : l’éloignement de la famille (surtout pour les personnes âgées), le deuil ou la perte d’un être cher (rupture affective), le sentiment d’abandon que j’ai déjà évoqué dans un précédent article, la solitude est malheureusement de plus en plus présente dans nos vies et nous accompagne partout. Est-ce que vous savez exactement pourquoi vous vous sentez seul(e) ?
Pourquoi suis-je seul(e) ?
Il y a des tas de raisons à votre solitude. Malheureusement beaucoup ne vont pas se remettre en question sur l’origine de leur solitude. Examinons d’un peu plus près les circonstances ou les comportements qui vous ont éloigné du monde ? Ensuite nous passerons en revue cette liste pour comprendre la source des problèmes et comment les surmonter.
Peut-être vous éprouvez des difficultés à nouer des liens durables et à partager sur des valeurs communes. Etes-il possible que vos critères de sélections relationnelles sont peut-être trop exigeants ? Est-ce que vous avez fait des choix de vie que ne partage pas, ou plus votre entourage ? Peut-être parce que vous ne vous sentez pas inintéressante(e). De ce fait vous n’intéressez personne… Avez-vous peur s de votre zone de confort qui est rassurante ? Peut-être que vous avez du mal à exprimer vos besoins, et vous ne vous sentez pas reconnu(e). Est-ce que vous avez perdu un être cher qui vous plonge dans un profond sentiment de solitude ?
Qu’est-ce que la solitude ?
La solitude peut se manifester sous la forme d’un sentiment de vide, de détachement et d’isolement – alors même que l’on est au cœur d’une foule. La solitude peut être accompagnée de tristesse, de ressentiment et d’anxiété. « Par une ironie du sort, le sentiment de solitude fait rarement cavalier seul et diverses émotions y sont souvent liées. » Des situations nouvelles provoquent la solitude : la perte d’un partenaire, un déménagement, une promotion ou un transfert. D’autre part, la solitude peut s’insinuer lorsque la routine s’installe au sein de nos relations interpersonnelles ou dans notre vie.
L’ennui et la solitude vont souvent de pair. Compte tenu de l’importance que certaines personnes accordent au fait d’être populaires ou de réussir, il s’avère peu surprenant que plusieurs d’entre elles éprouvent de la difficulté à reconnaître qu’elles se sentent seules et à se l’admettre à elles-mêmes. « La solitude fait partie de la condition humaine et personne n’en est à l’abri » Il me semble opportun de redéfinir la solitude pour ne pas confondre la solitude physique de la solitude psychologique et affective.
Nous pouvons alterner entre deux, pourtant que revêt pour vous ce vocable ? Chacun à sa propre définition de la solitude et il convient de différencier la solitude de la déprime ! La solitude est subjective. Nous pouvons être complètement isolé et sentir relié au monde, et être entouré et se sentir éperdument seul. Pour autant que je sache la solitude revêt de l’importance uniquement quand nous ne sommes pas reconnus dans notre « essence ». C’est un fait existentiel, nous avons de l’autre pour exister.
L’autre nous renvoie à nous-même et nous fait prendre conscience de notre individualité. Le sentiment d’être seul est extrêmement pesant. Entre solitude et déprime, il n’y a qu’un pas ! Quand je me sens seul est-ce que je suis déprimé ? Et la déprime ne dissimule pas un profond sentiment de solitude ? Les symptômes de la déprime sont pourtant analogues à ceux de la solitude : (repli sur soi, baisse de moral, mélancolie, tristesse, trouble de l’humeur, négativisme etc.) Chacun devrait se poser la question sur l’origine de ces symptômes. Qui va-t-il derrière mes symptômes ?
Comment surmonter la solitude ?
Me suis-je déjà sentie seule ?
Souvent, la réponse est « oui ». On en déduit qu’on a le chic pour tomber sur des hommes qui ne pensent qu’à eux. Et si l’homme en question et les hommes en général n’avaient rien à voir dans l’affaire ? Et si on refusait de voir que c’est à nous-mêmes que les casseroles étaient attachées, et qu’on les trimballait de relations en relations ? D’autant plus que souvent, ce sentiment de solitude a un air de déjà-vu, et pas qu’en amour : celle qui la ressent en a déjà fait l’expérience en famille, avec ses collègues et même avec ses amis. Parfois il ne dure qu’un « mauvais moment », parfois le mauvais moment prend des airs d’éternité, et le blues la submerge.
« Notre sentiment de solitude ne naît pas soudainement à l’âge adulte. Parfois il est latent, toujours un peu là. Parfois, il est bien enterré et réactivé brusquement par un événement qui bouscule nos repères, par une rencontre ou l’attitude d’un homme qui nous échappe. Dans tous les cas, c’est plus loin qu’il faut chercher son origine, plus loin que dans un téléphone qui ne sonne pas assez souvent, des mots d’amour trop rares ou des preuves d’affection trop discrètes.
Puisque nous sommes multifacettes, constitués de nous-mêmes à des âges différents, un peu comme une poupée russe. La première étape est de comprendre qui parle dans l’expression « je me sens seule ». Ce peut-être vous, nourrisson effrayé par le noir, vous, enfant muet devant un pupitre, vous, adolescente anéantie par un chagrin d’amour… Par un travail thérapeutique ou en se concentrant sur l’émotion, en l’accueillant, on peut fermer les yeux et imaginer sa voix, son visage, pour la connecter à un moment de sa vie ou à l’une de nos facettes. »
Réussir à comprendre qui, en vous, se sent seule, le « portrait-robot » de votre solitude se dessinera plus facilement. Car si l’expression « se sentir seule » vient spontanément à la bouche de beaucoup d’entre nous, elle englobe des réalités très différentes pour chacun. Se familiariser avec ce sentiment suppose de le décortiquer, pour savoir ce qu’il signifie vraiment : « Est-ce que je me sens seule parce que pas comprise ? Pas épaulée ? Pas prise en compte ? Pas désirée ? » Par extension, vous pouvez alors mettre un mot sur la peur et le besoin sous-jacent : besoin d’être consolée ? Rassurée ? Peur d’être abandonnée ? De ne plus être « la préférée » ?
Dans le couple
Je n’ai pas assez d’importance à ses yeux. Il ne me montre rien, c’est comme si je n’existais pas. Elle pourrait avoir 20, 30 ou 60 ans, être mère au foyer, ingénieure, star de cinéma ou manutentionnaire. Elle est beaucoup de femmes, elle patauge, elle attend et surtout elle souffre. Spontanément, en criant ou en silence, elle accuse son compagnon d’être responsable de la situation.
En réalité, elle est la seule à pouvoir sortir de cette sensation, qui l’habite peut-être depuis bien longtemps…Mais elle a besoin d’être rassurée et elle va demander à son compagnon d’être plus démonstratif ? « Grave erreur ! Les plus grosses incompréhensions et souffrances en couple viennent de l’idée que celui qui partage notre vie est censé nous apaiser, nous consoler… Bref, combler un vide qui existait bien avant lui. En chargeant l’autre de combler un manque, on se positionne comme un enfant dont la survie dépend de ses parents.
Non seulement la démarche est vouée à l’échec parce que l’autre n’est pas en nous et sera toujours à côté de la plaque, mais en plus on construit des liens de dépendance dangereux : si c’est lui qui nous a comblée, alors notre bien-être ne dépend que de lui… » Et plutôt que d’être dans le reproche face à un homme qu’on accuse d’être trop centré sur lui, on peut prendre conscience que l’on ne l’a pas choisi par hasard, et que c’est peut-être aussi sa capacité à se prendre en charge qui nous a fascinée, parce qu’elle nous fait défaut et qu’on a tout à gagner à s’en inspirer… »
En résumé, si ce n’est pas lui qui a créé le manque, autant abandonner tout de suite l’idée qu’il puisse le combler : en termes de bonheur on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Si l’on a choisi ici de parler de souffrances de femmes, un homme peut tout aussi bien ressentir strictement le même vide, et aura beaucoup à apprendre du fonctionnement autonome et indépendant de la femme qu’il aime afin de faire de son couple ce qu’il a à être : une cerise sur le gâteau, un lieu de bien-être, et pas une recherche désespérée d’une guérison à son sentiment de solitude. Et si on commençait prendre en charge ses propres besoins ?
Ce qui est égoïste, c’est de reprocher à l’autre ne pas nous rendre heureux, de le désigner comme responsable de notre mal-être, de notre solitude. » « Aime ton prochain comme toi-même », qui suppose clairement de déjà s’aimer beaucoup, puis d’aimer l’autre autant. » Par arrêter de se plier en quatre pour les autres (et pour lui en particulier) ? Et si on décidait de se servir d’abord, de prendre notre part du gâteau ? Vous trouvez cela égoïste ? « Il n’y a rien d’égoïste à s’aimer soi-même. D’ailleurs c’est la condition sine qua non pour être aimé.
La peur d’être seul
Parfois la peur d’être seul nous fait adopter un comportement exacerbé. Cela se traduit par un rythme de vie effréné et à entretenir des relations superficielles qui ne comblent jamais le sentiment de solitude. Adoptez un rythme de vie moins effréné. « Suis-je tombé dans le piège de travailler constamment sans jamais m’amuser ?»
Soyez plus attentif à vous-même et à votre entourage. Cela peut signifier de commencer à s’alimenter plus consciencieusement, à faire de meilleurs choix alimentaires et à prendre le temps d’apprécier la nourriture. Cela peut également signifier de prévoir régulièrement à son horaire, des promenades à pied ou randonnées à bicyclette, tout en s’arrêtant en chemin pour apprécier une boutique intéressante ou un beau jardin. « Le secret, c’est de se fixer des objectifs réalistes à l’intérieur, par exemple, d’une période de trois mois. (Physique, intellectuel, spirituel), relations interpersonnelles mieux-être personnel (améliorer celles qui existent déjà ou en cultiver de nouvelles), (comme s’impliquer dans une équipe de handball, formée de jeunes de votre communauté).
Apprivoiser la solitude
Les enfants aiment se cacher dans une cabane, c’est leur moyen de se sentir en sécurité, entourés, de se constituer une sorte d’enveloppe. Chez l’adulte, l’enveloppe doit être psychique : c’est un lieu en soi où l’on se sent en sécurité, au chaud. Pour beaucoup, ce n’est possible qu’après un long travail thérapeutique, mais on peut commencer par des choses simples, comme, par exemple, s’installer sous un plaid chaud et doux en position fœtale, pour renouer avec la sensation d’être en soi et apprécier cette autonomie. »
S’aimer soi-même, un vaste chantier qu’on n’achève pas en une semaine ni en un article. Mais au tout début de la démarche, il y a le fait d’aimer « être » avec soi-même. D’aimer sa propre compagnie, et donc de savoir ce qui nous plaît, ce qui nous fait du bien, de connaître les plaisirs qui nous sont propres. Pourquoi ne pas en faire une liste et piocher dedans en cas de besoin.
C’est dans les petites choses du quotidien qu’il faut les chercher. Un peu comme un enfant, qui va spontanément vers ce qui l’apaise, la console, lui fait du bien. » Se faire plaisir peut-être aussi simple que de s’autoriser à marcher seule ou à s’enfermer dans sa chambre. Si la solitude est devenue trop pesante, il y a peut-être à la source un syndrome d’abandon ou tout autre situation affective inachevée.