Après reconnaître une blessure d’abandon, voici la suite avec: Comment guérir une blessure d’abandon?

 

 

 

 

Guérir une blessure d’abandon, cela peut paraître complexe, et pourtant en suivant le processus thérapeutique, tout est possible. Continuons avec le besoin d’être reconnu à tout prix…

 

 

 

 

Guérir une blessure d’abandon

 

 

 

 

Etre reconnu à tout prix

Le besoin d’être reconnu par ce que fait l’abandonnique est prépondérant. Tout est agi et fonction de rechercher l’approbation. Une carence affective liée à l’abandon s’érige en « système de reconnaissance ». Cependant l’abandonnique est insatiable. Il en demande toujours plus. Comme il ne croit pas au fond suffisamment en lui, il en fait des tonnes. Il a besoin qu’on lui prouve qu’il est quelqu’un de bien. Il dépend du regard des autres qui sont son faire-valoir.

 

Il peut occuper des postes à haute responsabilité, vouloir être une star. Etre toujours au-devant de la scène pour être reconnu est épuisant. C’est ainsi que par faiblesse, le masque tombe et qu’il déçoit beaucoup de gens. Les autres finissent par ressentir ses « attitudes de soutien, d’entraide, de solidarité qui ne sont pas pour eux mais pour lui. Surtout il le demande: « Vous avez ce que j’ai fait? ».  » Et bien heureusement que j’étais là parce que sinon… »

 

 

Adrien, a été humilié, et violenté physiquement par son père. Toute occasion était propice à le renier, à le dévaloriser. Le motif de la consultation est un problème de couple. Il en veut à sa compagne de s’amuser avec ses copines, de ne pas partager  du temps avec lui. Il ne supporte pas non plus son comportement autoritaire. Il me dit que lorsqu’elle crie, elle lui fait penser à son père, et qu’elle n’est jamais assez satisfaite de ce qu’il fait. Elle ne veut toujours plus. Pourtant lui fait le maximum. N’étant pas conscient de la portée affective et comportementale des humiliations physiques et psychologiques subies, il évite toute situation conflictuelle pour éviter de revivre inconsciemment les rapports de rejets et de dévalorisation avec son père. Cependant, l’évitement est un mécanisme de défense qui agace sa copine, et crée le conflit qu’il redoute tant. Sa réaction est de fuir dans l’alcool. Au demeurant, il retape une maison et fait tout pour rechercher la reconnaissance. Il refuse qu’on l’aide et paradoxalement il fait le reproche à sa compagne qu’il  s’occupe toujours de tout.

 

 

 

 

Guérir une blessure d’abandon

 

 

 

 

La peur de la solitude

Didier était un enfant surprotégé, et adulte il est resté dans une position infantile. Ce comportant comme un enfant, il était toujours en attente de démonstration affective. Il n’assumait pas son rôle de père et celui d’époux. Il jouait avec ses enfants comme un enfant, et se comportait également comme un enfant avec sa femme, du moins lorsqu’ils étaient encore ensembles. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle l’a quitté. Elle ne pouvait plus supporter ses supplications affectives. Son besoin constant d’être rassuré. Se retrouvant seul depuis 1 an et demi dans son appartement, il fait une dépression et quitte son travail   » d’éducateur pour les adolescents ».  Lorsqu’il prit un rendez-vous, il était prêt  à faire un séjour en clinique psychiatrique.

Il s’est marié alors qu’il vivait encore chez ses parents. Il n’est donc jamais resté seul, et il était évident qu’il allait reproduire le schéma affectif. La séparation avec sa femme est vécue comme un abandon. C’est comme si ses parents l’abandonnaient alors qu’il était surprotégé. Une stupeur totale, incompréhensible. « Comment ceux qui m’aiment peuvent m’abandonner? » me dit-il avec ses propres mots.

 

Au fur et à mesure des séances, il prend véritablement conscience de son attitude, mais il ne peut  contrôler ses accès mélancoliques. Lorsqu’il n’arrive pas à appliquer les prescriptions de comportement conseillé pour retrouver une autonomie affective, il se sent très coupable, et replonge dans son état dépressif. Il prend des médicaments pour dormir toute la journée. Il s’en veut de ne pas être capable de surmonter les épreuves et mes recommandations.

 

 

 

La culpabilité

Observons que la culpabilité est complexe.  » Je ne veux pas me plaindre, parce que c’est un signe de faiblesse, alors je réprime ce que je ressens et je me sens encore plus seul et donc plus mal. Dites-vous bien qu’il y a une différence notable entre: « Se plaindre pour être rassuré sans cherché à changer », et s’autoriser à exprimer son mal-être sans s’y complaire, mais pour juste dire sa vérité ». C’est à dire, que je ne me mens pas à moi-même, ni aux autres en leur faisant croire que tout va bien. Décrire ce que nous sommes, ce que nous ressentons, pour être entendu, mieux compris est totalement différent que de se perdre en jérémiades, en culpabilisant aussi les autres parce qu’ils ne sont pas proches de nous.

 

Le partenaire « le conjoint » a besoin de comprendre, savoir qui vous êtes, pour accepter que vous avez une angoisse d’abandon. Mais  ce ne sera pas à lui, ou à elle de vous libérer de cette peur de l’abandon. Didier doit avant tout se libérer de cette culpabilité envahissante. Comment va-t-il pu sortir de ce schéma destructeur?

 

 

Si je ne peux mentionner  en détail le processus de guérison d’un syndrome d’abandon, c’est que le sujet qui éprouve cette blessure ne doit pas faire les techniques seul. Secondairement d’autres professionnels pourraient utiliser les procédés sans avoir la formation requise, et les connaissances nécessaires, et négliger un travail en profondeur sur la personne.

 

 

 

 

 

 

Guérir une blessure d’abandon

 

 

 

 

 

Il faut remonter à la source même du traumatisme de l’abandon; du comportement abandonnique du, ou des parents; du sentiment d’avoir été abandonné. Aussi il faut différencier une blessure de rejet de l’abandon. Entre ce qui s’est passé réellement et l’interprétation que l’on s’est faite d’une situation ou d’un événement. Il faut remonter aux origines du syndrome pour en comprendre le comportement actualisé. Le comportement actualisé de l’abandonnique est aussi un moyen remonter à la source. Les deux s’enchevêtrent, se croisent…Une dépendance affective par exemple n’est pas inhérente à un abandon. je viens de vous le démontrer plus haut avec le cas de Didier qui a plutôt vecu une surprotection maternelle.

 

 

 

Un travail d’analyse et d’investigation en profondeur s’impose, avant de proposer au consultant les moyens appropriés pour qu’il se libère de cette blessure. L’analyse des résistances, des mécanismes de défense doivent être appréhendé avec la plus grande habilité, et là, c’est l’expérience du thérapeute qui parle. Qui résiste? Un état du consultant qui a peur de revivre des scènes traumatiques. Un état de culpabilité qui l’empêche de ressentir des émotions fortes. L’angoisse de souffrir encore, et de se sentir encore plus mal. Les mécanismes  de défense sont des états inconscients pour se protéger et ne pas avoir à ressentir ou se remettre en question. La remise en lumière de ce que nous sommes devenus, de ce que nous faisons, de notre peur de perdre les autres , de nous perdre…est lié à ces mêmes mécanismes de défense, tel que : Le déni, le refoulement, l’annulation rétroactive, la régression, la formation réactionnelle, la renversement dans le contraire, le retournement sur soi, et la sublimation.

 

Mais aussi bien d’autres: la fantaisie, l’identification à l’agresseur, la conversion, la compensation, la négation de la réalité, l’ascétisme et l’intellectualisation, la rétractation du Moi, la rationalisation.

 

 

 

 

Guérir une blessure d’abandon

 

 

 

 

Ressentir les émotions de l’abandon

Nos émotions refoulées sont comme des réseaux neurologiques engrammés dans le cerveau, des empreintes invisibles et bien présentes surtout lorsqu’elles sont activées par des situations qui les déclenchent. Une séparation réactive par exemple, un abandon avec ses représentations;  » L’autre n’est plus là, il part etc.  » Puis  les émotions contenues lors du traumatisme.  » Colère, impuissance, effroi, stupeur, anéantissement, tristesse, mélancolie, abattement etc. Enracinés dans l’inconscient, ses émotions sont des vecteurs d’énergie invisible qui vous font réagir,  et qui orientent, vos pensées, vos comportements, vos actes pour finir par déterminés votre destinée. Il faut donc les déloger pour reconfigurer votre perception du monde. Pour ce faire reportez-vous à l’article sur Ressentir les émotions générées par l’abandon.

 

Vous trouverez dans les autres articles les informations complémentaires sur l’abandon, le rejet, la dépendance affective, et tous les autres symptômes qui ont tous la même origine…

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