Comment vous réparer lorsque vous avez subis des violence sexuelles?

 

 

 

La violence sexuelle dans les familles

 

 

Parler de l’agression sexuelle !

 

 

Le sentiment de culpabilité

 

 

Les conséquences de la violence sexuelle

 

 

Comment vous réparer lorsque vous avez subis des violences sexuelles ?

 

 

Thérapie

 

 

 

 

La violence sexuelle dans les familles

 

 

 

 

Les probabilités de violence sexuelle sont plus fortes dans les familles ou règne la discorde et le chaos.  Quand les conflits sont récurrents et le dialogue rompu, toutes les parties sont dans le déni de leurs responsabilités et les enfants sont les premières victimes au sens large du terme de violences conjugales.

Si le couple est en conflit permanent, les relations sexuelles deviennent quasi inexistantes et les frustrations sont exacerbées.  Privé d’une libido épanouie, l’homme devient très agressif et la tension monte jusqu’à l’expression d’une pulsion destructrice ou sexuelle. Les cas de sujets ayant céder à une pulsion de viol arrive fréquemment. Néanmoins la pulsion est différente selon les valeurs, l’âge et le milieu social de l’individu. Celle-ci étant définie comme une absence de contrôle et un désir irrépressible de satisfaire un besoin.

 

 

Osez en parler!

Si vous n’osez pas parler à une victime du viol qu’elle a subit, elle n’osera pas non en plus en parler. Parler aux victimes de viol ne fait pas mal, c’est d’en faire abstraction de peur de faire du mal qui en fait le plus. Si vous vous demander comment la personne va réagir et comment vous allez vous en sortir si vous ne savez pas comment faire, voici quelques conseils.

 

Si la victime pleure : Soyez patient et dites-lui qu’il est normal de pleurer quand on a vécu un viol. Si elle s’excuse, dites-lui que vous comprenez mais que la seule personne qui doit s’excuser, c’est le violeur, mais certainement pas elle. Laissez la victime exprimée sa souffrance sans l’interrompre et éviter de la toucher pour la consolée.

 

 

 

Parler de l’agression sexuelle !

 

 

 

 

D’une manière générale les victimes n’ont pas envie qu’on les touche. Si la victime n’arrive pas à parler, soyez patient. Parler de viol est parfois lourd de sens car il fait remonter des sentiments de culpabilité. La discussion au sujet du viol est très éprouvante et fatigante et promettez-lui de revenir sur cette discussion quand elle sera mieux disposée. Au cas où elle s’énerve et tient des propos violents, gardez bien en tête que sa colère n’est pas dirigée contre vous. Allez plutôt dans son sens pour encourager la colère tant cela ne met personne en danger. La colère est l’étape la plus importante. Une seule condition s’impose, aller dans son sens ne veut pas dire l’encourager à la violence.

 

Pour un bon échange, n’essayer pas de vous mettre à la place de la personne, car chaque histoire est différente et chaque façon de vivre est différente. Ne juger surtout pas l’autre en lui disant : « A ta place j’aurai fait ceci ou cela…Respectez avant tout sa souffrance, même si vous ne comprenez pas et éviter de donner des conseils mal avisés. La victime n’a peut-être pas envie ou n’en est pas capable.

 

Préférez des choix comme : « Si tu le souhaites, tu peux faire ceci, et bien évidemment tu as le droit de. » Si la victime vous annonce qu’elle va se suicider, ne dites jamais qu’elle est irresponsable et qu’elle va faire du mal aux gens qui l’aime. Les propos suicidaires sont des appels au secours et montrer que vous avez compris son appel de détresse. Proposer-lui de trouver ensemble une solution, même si la personne veut vraiment en finir.

Alors posez la question : « Est-ce que tu as envie de mourir ou est-ce que tu as envie d’arrêter de souffrir ? » Si la plupart du temps la personne ne l’entend pas et entend mettre un terme à ces jours, continuez à reformuler la question. Lentement la personne l’entendra et la conversation pourra commencer.

 

 

 

Le sentiment de culpabilité

 

 

 

 

La majorité des victimes de viol se sentent coupables et honteuses et les deux sentiments sont générateurs de souffrance. Les deux sentiments poussent au silence et engendre une grande dévalorisation ainsi que la désaffection de soi-même (« je me déteste »). Les idées reçues et les paroles inadéquates de l’entourage ne font que renforcer les sentiments de culpabilité de la victime.

C’est tout un mode de pensée, passé et présent qui accable les victimes de viol. Les premières questions sont malheureusement souvent dirigées vers la responsabilité de la victime tel que : « que faisait-elle dehors en pleine nuit ? » ou « Comment était-elle habillée « ? « Pourquoi elle a suivi le violeur jusqu’à chez lui ? », « Pourquoi a-t ‘elle répondue quand il lui a adressé la parole ? »

 

Ce sont ses raisons qui poussent les victimes de viol à se taire pour ne pas être confrontée au regard des autres et à la peur d’être montrée du doigt. Et quand la victime ose en parler, elle n’est souvent pas entendue avec sérieux, ou reçoit de la part des interlocuteurs des comportements de rejets et même de violence.

Exemple : Si sa mère ne l’avait pas giflée quand elle a réussi à lui dire que son père la violait, cette petite fille ne serait pas devenue toxicomane et alcoolique ! Ou bien si ses peurs avaient été comprises, personne n’aurait douté de cette femme violée dans l’enfance qui attendu trente ans pour en parler, et qui s’est suicidée faute d’avoir été sérieusement entendue. Le dépôt de plainte est également si pénible que les victimes ne se sentent pas la force de poursuivre.

 

 

Les victimes se sentent aussi coupables quand après le viol, elles reprennent leur esprit et se posent des questions comme celles-ci :

  • « Pourquoi je ne me suis pas défendue ? »
  • « Pourquoi ai-je accepté son invitation ? »
  • « Pourquoi je ne suis pas partie quand j’ai senti que cela allait mal tourner ? »
  • « Pourquoi je suis sortie ce soir-là ? »

 

 

Les principales raisons sont la peur, la séduction, la manipulation. Quant à l’acte de violer proprement dit, la peur paralyse et empêche de réagir et de se défendre. D’ailleurs beaucoup de victimes parlent d’avoir eu peur de mourir. La panique fait qu’il n’est plus possible de penser ou de réfléchir. L’esprit et le corps ne répond plus et les cordes vocales restent muettes. La victime n’a pu faire et s’en veut. Avoir perdu le contrôle est ce qui provoque le sentiment de culpabilité.

 

 

Le traumatisme:

Parfois le traumatisme est tellement insupportable que le cerveau refoule les souvenirs immédiats, même juste après le viol. Une fois que la victime recouvre ses esprits, les questions fusent et les sentiments de culpabilité l’envahissent. Toutes ces réactions sont dues à la réplique du cerveau cherchant à se protéger des horreurs que la victime vient de subir.

 

Tant que la victime n’aura pas intégrer qu’elle ne pouvait pas se défendre et qu’elle n’avait pas à le faire, elle restera bloquée avec l’idée que c’était à elle de faire en sorte que le viol ne se produise pas.

 

Répéter à une victime de viol que ce n’est pas de sa faute est un bon début mais n’est pas suffisant. Finalement, il lui faut lui montrer même qu’avec les meilleures intentions de raisonner l’agresseur, de se défendre elle n’aurait pas pu empêcher le viol.

 

 

 

 

Les conséquences de la violence sexuelle

 

 

 

Les conséquences d’abus sexuel sont toujours graves. Des plus infimes symptômes aux comportements les plus pathologiques les victimes de viol souffrent même après plusieurs années. Concernant la santé physique et psychologique les risques peuvent être : Le risque de suicide, la dépression nerveuse, les drogues, médicament et alcool, l’anorexie et la boulimie, les scarifications, des maladies et infections à répétition et tous les autres symptômes ayant une corrélation avec l’abus sexuel : Vaginisme, frigidité…Pour les hommes : anxiété de performance…

 

Concernant la vie quotidienne, les conséquences peuvent être : les conduites à risques, les phobies ( l’agoraphobie, la claustrophobie…) ou les troubles obsessionnels, l’isolement, les angoisses et attaques de panique, la peur des médecins, essentiellement les gynécologues, un manque de confiance en soi et une perte d’estime personnelle, le rejet de tout contact physique ou la disparition de la vie sexuelle ou à l’inverse une conduite à risque par la sexualité, l’incapacité de tout engagement sentimental, etc…

 

 

 

Les conduites à risques:

Tout ce qui peut nuire à soi-même et aux autres. Certaines ne vont pas hésiter à reproduire les situations de danger dans l’espoir de maîtriser la situation et d’en sortir victorieuse. Si le but étant de faire disparaître la peur, ces mises en danger montrent bien l’ampleur du traumatisme. Une mauvaise appréciation laisserait aussi à penser que cette femme n’a pas été victime d’un viol vu son empressement à multiplier les conquêtes…

 

 

Les conduites de mise en échec:

vont faire qu’elles vont attirer des compagnons violents comme des pervers narcissiques ou des hommes dont l’envergure représente la force et la protection. Ces conduites d’évitement ont leur contrepartie dans la dépendance affective et la soumission. La victime peut également se montrer très agressive cherchant à prouver qu’elle est capable de se défendre. Son hostilité envers le monde la conduira au rejet et à l’indifférence.

 

 

 

 

Comment vous réparer lorsque vous avez subis des violences sexuelles ?

 

 

 

Se réparer et se faire aider tout de suite après un viol, ou après plusieurs années n’ont pas les mêmes conséquences pour la victime.  Certaines ont tellement réprimées leurs meurtrissures qu’elles sont désespérées et n’osent plus croire à la moindre possibilité de s’en sortir.

D’autres auront le courage de demander de l’aide mais ne trouveront peut-être pas l’interlocuteur ou le professionnel possédant les compétences. Il faut du temps aux victimes de viol et la confiance en l’autre pour parler des sévices sexuels qu’elles ont endurées. Dans beaucoup de cas si elles décident de s’adresser à un thérapeute, elles choisiront de préférence une thérapeute femme parce qu’un homme représente l’auteur du délit. Néanmoins faire face à l’homme peut être symbolique et très libérateur.

 

 

 

Exprimer ses émotions:

Tout d’abord l’accompagnement devra s’appuyer sur les émotions des victimes : Les sentiments de culpabilité, la colère et les peurs devront s’exprimées. Tant que la victime est aux prises avec ses sentiments de culpabilité, la colère ne peut s’exprimée. La colère est encore mal considérée, parce qu’elle est synonyme de violence. Il n’en est rien, la colère est fondamentale pour de se libérer de la souffrance.

 

En s’exprimant par la colère la victime comprendra que l’unique coupable est le violeur. Le contraire de la colère est le pardon, mais qui aurait envie de pardonner à quelqu’un qui violenterait soudainement pour son plaisir. Vouloir pardonner, n’est pas la bonne solution du moins au début. Pardonner ou oublier ne feront qu’entretenir le traumatisme et pousser la victime à penser d’avantage au viol. Toutes les victimes de viol qui ont tenté de pardonner se sont retrouvées dans la même situation : elles ont culpabilisé de ne pas y parvenir et ont vécu cet échec comme une punition bien méritée

 

 

 

 

Thérapie :

 

 

 

 

Qu’elles que soient les circonstances du viol et l’identité du violeur, le viol est un acte puni par la loi. Ne trouvez pas d’excuses au violeur et porter plainte, même si plusieurs années se sont écoulées. Le violeur est avant tout un manipulateur et il utilisera tous les stratagèmes pour arriver à ses fins. Il arrive parfois que la victime ait ressentie du plaisir. Un viol ne fait plaisir à personne. Il arrive lors de viols à répétition que les victimes aient un orgasme mécanique. Le mot mécanique est déculpabilisant car il exprime bien l’absence de sentiments et l’absence de contrôle de l’organisme.

 

Les victimes de viol sont plus nombreuses qu’on ne le pense. En témoigne les patientes qui viennent en consultation pour des problèmes qui ne semblent avoir aucun rapport avec le viol. Ce n’est qu’une fois que la confiance est installée, et que l’analyse suit son évolution qu’elles me confient parfois avec légèreté qu’elles ont subies des attouchements sexuels ou un viol. Elles prennent donc conscience que les troubles physiques et psychologiques qui les affectent sont liées à cet événement. L’oubli partiel, la rationalisation et le refoulement sont à l’œuvre dans beaucoup de cas. Mais heureusement les méthodes de régression que j’utilise en sophrologie ou en hypnose permettent aux souvenirs et émotions refoulées de remonter à la conscience avec toute leur intensité.

 

Si vous faites partie de celles ou ceux qui ont eu à subir des violences sexuelles, et que vous n’aviez jamais osé en parler jusqu’à présent, il n’est jamais trop tard pour y remédier ! Appelez-moi ou laissez votre message ! Je vous aiderais à franchir la barrière de votre souffrance…

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