S’il y a une différence notable entre l’égoïsme et l’égocentrisme, ces deux traits de caractère nous éloignent des autres!

 

 

 

L’égoïsme et l’égocentrisme

 

 

Beaucoup de gens confondent égocentrisme et égoïsme et pensent, souvent à tort, que nous vivons actuellement dans une société d’égoïstes qui ne pensent qu’à eux. S’il est vrai,  qu’il y a parfois des égoïstes qui traversent nos vies, Ils sont faciles à reconnaître. Ils ne pensent qu’à eux, réclament tout, et n’offrent rien. Et en général, il ne faut pas beaucoup de temps pour qu’on s’en éloigne car ils manquent dramatiquement de générosité. Il en va tout autrement de l’égocentrique qui est, au contraire, souvent très généreux. De son temps, de ses biens matériels, et de sa personne. L’égocentrique n’a à vrai dire, que peu à voir avec l’égoïste. Et pourtant, il est souvent frustrant.

 

 

 

Définition de l’égoïsme

 

 

 

La propension à tout ramener à soi, à utiliser le monde qu’en fonction des bénéfices ou des avantages que l’on retire, tout comme les dispositions à parler trop de soi sont les caractéristiques qui définissent l’égoïste. L’égoïsme définit l’attitude de celui qui porte un vif intérêt à son moi, avec souvent pour conséquence un manque de générosité et de considération pour autrui.   Il peut mener au repli sur soi et à la désocialisation. C’est le contraire de l’altruisme. Contrairement à ce qui se dit trop souvent, le grand égoïste n’est pas heureux : S’intéressant trop à son moi, il s’investit peu dans ses relations aux autres, il tombe rarement amoureux… Peu touché par les drames qui bouleversent le monde, il a la sensation angoissante que ses propres problèmes sont les plus graves qui puissent exister.   Celui-ci  s’enferme dans une situation d’isolement qui l’expose à la dépression. Nous pensons souvent à tort que les égoïstes s’aiment trop pour pouvoir aimer les autres.  Loin s’en faut! Est-ce qu’ils s’aiment vraiment? Nous allons tenter de répondre à cette question.

 

 

L’origine de l’égoïsme

 

 

 

L’individualisme incite à privilégier les valeurs individuelles (autonomie, liberté de choix) et à refuser la soumission au groupe (famille, clan, parti). Cela  favorise les comportements égoïstes, mais les individualistes ne sont pas tous obnubilés par leur moi. Par contre l’égoïste n’a pas réellement cette liberté de choix! Je dirais plus que c’est un mécanisme de protection. L’égoïste se protège et répare une image de soi vécue comme négative. A l’origine de la personne égoïste, il y un mode éducatif et social dans lequel se forge l’égoïsme. Les parents pensant bien faire pour leurs enfants sont les premiers vecteurs de l’égoïsme chez leurs progénitures. Deux  catégories de parents se distinguent par leur manière d’élever les enfants. Les surprotecteurs et les indifférents.

 

 

 

L’abandon de ses désirs égoïstes et égocentriques

 

 

 

Les indifférents

Peuvent être définit comme des parents ne subvenant pas aux besoins de leur enfants. Ils font des enfants pour eux-mêmes et privilégient leur propre bien-être. Nous pourrions dire qu’ils reproduisent des schémas parentaux parce qu’ils ont manqué eux-mêmes manqué d’amour. Ce comportement va induire une carence affective que l’enfant va essayer de compenser en s’attirant les bonnes grâces d’autrui.

La naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur peut générer de la jalousie pour le futur égoïste,  si celui-ci n’est pas rassurer de sa place dans la fratrie. Donc comme l’enfant se sent délaisser voir même délester de ses priorités, il va  ramener les choses à soi comme pour se prémunir d’un certain désintéressement. Ne voudra pas partager avec sa petite sœur par exemple.

Et le parent de lui reprocher son égoïsme va au contraire le renforcer. Il dira au fond de lui: « C’est injuste, puisque que personne ne m’aime, il n’y a pas de raison pour que je donne, ou  que j’aide qui que ce soit. »   Cet égoïste en herbe va ensuite user de stratégies pour être toujours le centre d’intérêt. De peur que l’on ne l’écoute pas, il se mettra en avant avec une petite dose de mégalomanie, et se servira en premier,  de peur de ne pas avoir la meilleur part du gâteau.

 

 

 

L’égoïsme et l’égocentrisme

L’égoïste ne se rend pas compte qu’il est victime de lui-même,  et ne peut prendre conscience qu’en donnant de lui ou en s’intéressant aux autres, on en fera tout autant pour lui. Mais, Il n’en fera rien, parce qu’il a peur de ne pas recevoir, et d’en souffrir. Il vit dans l’affect, et s’est construit son identité. Sait manipuler les autres pour servir ses propres intérêts. Il peut très bien se montrer sympathique et avenant mais toujours pour (flatter son ego.)   Ne donne rien gratuitement, et calcule avec précision les retombées positives pour lui. Si vous ne lui rapporter rien il y a de forte chances qu’il se désintéresse de vous. C’est pour cela qu’ils se retrouvent seuls par choix, et aussi par rejet des autres qui ont percé son jeu. (Voir solitude)

 

 

 

Les surprotecteurs

Les parents qui surprotègent leurs enfants sont avant tout des parents qui ont été victime de condition éducative drastique et d’indifférence. Ici c’est un renversement dans le contraire qui se produit. « J’ai manqué, donc je donne tout ce que je peux maintenant’. Ceci avec l’illusion de compenser un manque affectif. Mais l’enfant qui reçoit toute cette attention à son revers de médaille. De cet amour inconditionnel va naître des  difficultés à supporter la frustration.   Habitué à ce qu’on lui donne tout, tout de suite et sans condition, l’enfant ne cherche pas à faire l’effort pour mériter l’attention. (D’autre part quand des parents ont un manque d’autorité avéré, ils cèdent devant les enfants capricieux).

Les enfants obtiennent donc ce qu’ils désirent rapidement. Un trait de caractère se forge pendant l’évolution de l’enfant jusqu’à l’âge adulte.   Dans leur esprit ils savent qu’ils pourront obtenir tout ce qu’ils veulent en utilisant une stratégie basée sur le chantage. Ce comportement n’est pas loin du narcissisme qui est selon Freud est le complément de l’égoïsme.

Le fait de tout donner à son enfant a d’autre revers. L’égoïsme va prendre des proportions comportementales qui passeront inaperçues pour les autres. Elles seront qualifiées (de sans-gêne, de culottées, d’impatience, de rétractation…)   On trouve sa dimension dans la passivité par exemple. Là où il faudrait intervenir pour aider ou rendre service, l’égoïste trouvera une échappatoire. Il passera devant les autres devant les files d’attente par exemple. Il ne s’investira pas pour des bonnes œuvres ou calculera si ses actes pourront lui servir…

 

 

L’égocentrisme

 

 

 

 Le développement de l’égocentrisme se développe particulièrement durant la jeune enfance, et pendant  l’adolescence. Suite à des changements psychologiques, l’adolescent se centre principalement sur ses propres intérêts. L’adolescent ne réussit pas à différencier ce que les autres pensent de lui et ses propres pensées de lui-même, et croit que les autres se centrent sur son apparence et sa conduite.   Cette explication montre que l’adolescent est égocentrique car il n’arrive pas à s’identifier auprès des autres.

L’égocentrisme se rapproche également de la mégalomanie et du narcissisme. L’égocentrique se préoccupe avant tout de sa personne et pense qu’il est la première préoccupation des autres. Contrairement à l’amour-propre, l’égocentrisme ne consiste pas à s’aimer plus que les autres, mais plutôt à aimer le regard des autres sans s’aimer véritablement.   Il ne s’aime pas tel qu’il est mais tel qu’il paraît aux autres, il pense être la seule cause du bonheur ou du malheur des autres.

Egalement il peut se prendre pour le sauveur, le tyran ou le martyr de ceux qui l’entourent. En outre il diffère paradoxalement en cela de l’égoïsme, l’égocentrique se soucie énormément des autres (sans pour autant les aimer) puisqu’il s’estime selon le regard et le jugement des autres.   Par opposition, l’allocentrisme est la tendance à faire d’autrui le centre de l’univers. Pourquoi l’égocentrique à tendance à tout ramener à soi ou à son propre intérêt?

Aurait-il une si mauvaise image de lui-même qu’il agira ainsi pour compenser son manque d’estime personnelle? A-t-on besoin de se valoriser constamment si nous sommes en confiance et sur de nous? Qu’est-ce que l’on veut prouver aux autres! Que nous sommes doués?   Il arrive aussi que l’égocentrique donne tellement qu’il a l’impression qu’il donne tout et ne reçoit jamais rien.

Lorsqu’il se positionne alors comme victime et proclame qu’il vient de découvrir que désormais, il se fera passer avant les autres. En l’écoutant, on tombe sur le cul parce que, pour nous, il n’a en fait jamais donné ce qui comptait : une compréhension réelle, une présence aimante, un service que l’on a demandé.   Un des problèmes majeurs de la société actuelle est à mon avis qu’elle génère de plus en plus d’égocentriques.

Les résultats sont  un manque dramatique d’empathie, une absence d’écoute et la disparition de la réelle bienveillance envers les autres. Comme l’égocentrique n’est pas égoïste, il est incapable du coup de s’apercevoir de cela puisque pour lui, il est généreux et avenant.

 

 

 

L’abandon de ses désirs égoïstes et égocentriques

 

 

 

Comment sommes-nous égocentrique?

Je suis égocentrique à chaque fois que je porte un jugement sur quelqu’un. Parce que ce jugement ne peut être fait qu’à partir de moi puisque je ne suis pas dans ses souliers. Lorsque que je pense comprendre quelqu’un, et qu’il me répond que je n’ai pas compris. Parce que le seul à savoir s’il a été compris est bien celui qui s’explique.   Et quand bien même je penserais très fort que je l’ai compris, s’il ne l’a pas senti, c’est forcément qu’il a raison. Nous le sommes à chaque fois qu’une phrase commençant par « moi, à ta place » nous brûle les lèvres. Parce que nous ne sommes pas à la place de l’autre et que mes solutions peuvent n’avoir rien à faire avec les siennes.   Chaque fois que je suis dans des besoins criants. Parce que je n’ai pas alors la disponibilité d’écouter vraiment l’autre, je n’ai pas non plus la patience requise pour le comprendre vraiment pour lui-même. Plus encore à chaque fois que je fais quelque chose pour quelqu’un qui ne parle pas de ses besoins à lui, mais de ceux que je crois qu’il a.

 

Comment ne plus être  égocentrique?

 

 

 

On ne guéri jamais totalement de son égocentrisme. D’ailleurs une petite dose  d’égocentrisme en certaines circonstances peut-être utile. Cependant, c’est quand l’égocentrisme dirige notre vie qu’il devient pathologique. Ce qu’il faut donc faire, c’est de partir en soi à la recherche de l’égocentrique que nous sommes forcément, au moins un peu. Allez  le débusquer, et l’identifier de ce qui est à la source de ça, et travaillez à le modifier.

 

Conseils pour se libérer de son égocentrisme

Pour cela, développez simplement une grande conscience de vous -même et de vos besoins. Admettre que vous êtes  souvent  peu disponible pour les autres et surtout, devenez capable de combler vos propres besoins. Tant que l’on peut s’accueillir dans toute notre réalité, et que l’on peut se regarder sans avoir le besoin viscéral de se trouver l’être le plus généreux de la terre, nous sommes sur la voie. Etre capable  de voir autrement qu’avec vos propres valeurs, et vos propres préoccupations. Avoir  cœur de vraiment comprendre les autres pour ce qu’ils sont  et reconnaître les différences. Accepter vos imperfections, c’est le seul moyen de ne plus nourrir votre ego.

 

 

 

Comment ne plus être égoïste?

 

 

 

Prenez conscience de cette faiblesse et des effets dommageables qu’elle a pour vous-même. Seulement à partir de là, il devient possible de se dégager petit à petit du cercle vicieux où elle vous enferme.   « On ne peut rien attendre des autres… Prenons ce qu’il y a à prendre… décidément, je me fais toujours avoir… on ne peut rien attendre des autres… etc. ». Ensuite, lintrospection portera sur les comportements que nous reproduisons à notre insu, et sur les éventuels blocages émotionnels.   Avoir vécu dans une insécurité affective et financière peut être inducteur de comportements égoïstes. La peur de l’abandon par exemple fait que nous ramenons tout à nous. Nous prenons, sans rien  donner en retour ou si peu.  Surtout, il faut que cela rapporte à l’égoïste. L’égoïsme est bien souvent le  symptôme d’une problématique plus ancienne.

 

Conseils pour se libérer de l’égoïsme

Aimez-vous de manière à vous remplir d’amour: « Quand votre coupe est pleine, vous en avez suffisamment pour en offrir aux autres ». Commencer à donner, de petites choses, et de préférence à  quelqu’un qui soit capable de gratitude et de générosité… Donnez pour le plaisir de donner. En donnant vous vous enrichissez Pratiquer des sports ou des activités qui associe  présence à soi-même, contact, ouverture et respect des autres ; Demander un accompagnement psychothérapeutique qui permettra de restaurer le sentiment de sa propre valeur et de celle du monde environnant. En expérimentant ces quelques trucs, vous devriez réussir à sortir de cet égoïsme et enfin vous tourner vers les autres… Avoir conscience de son égoïsme et de son égocentrisme sera le premier pas à faire pour y remédier. Par contre si vous vivez avec l’un des deux (égoïsme et égocentrisme) et ce comportement vous rend la vie insupportable. Faites-lui prendre conscience des bénéfices mutuels que vous trouveriez si il ou elle arriverait à être moins égoïste ou égocentrique!

 

 

Comment savoir si l’égoïsme et l’égocentrisme est manifeste en vous?

 

Avez-vous manqué d’amour  pendant votre enfance?

Au contraire, avez-vous été gâtés, surprotégés?

Est-ce que l’on vous reproche de ne penser qu’à vous-mêmes?

Avez-vous  un profond besoin de reconnaissance?

Peut-on dire que vous donnez aux autres, plus pour recevoir?

Est-ce que vous reprochez aux autres leur indifférence à votre égard?

Avez-vous peur de manquer? faites-vous des économies ?

Est-ce que vous avez du mal  à écouter les autres?

 

 

L’égoïsme et l’égocentrisme engendre parfois des effets secondaires qui peuvent  conduirent à:  L’isolement, la  jalousie , la difficulté d’aimer les autres, et  les conflits relationnels etc.  Il est souvent difficile de prendre conscience de son égoisme, ou de son egocentrisme parce qu’ils se dissimulent par de bonnes actions, mais celles-ci sont trompeuses. S’avouer à soi-même que nous faisons plus pour recevoir, que pour donner, sans attente de retour est compliqué. Si l’on vous reproche de ne penser qu’à vous, et de ramener souvent les discussions à votre intérêt, vous pourriez vous poser les questions si cela vous sert ou vous désert. Faire le point sur vous, et prenez contact ci-dessous pour un entretien d’orientation.

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