Le sentiment d’abandon dans le deuil est souvent présent avant la perte d’un être cher.
SOMMAIRE
Comment le sentiment d’abandon se manifeste dans le deuil ?
Comment faire son deuil ?
La tristesse dans le deuil
L’abandon dans le deuil
Comment le sentiment d’abandon se manifeste dans le deuil ?
Un deuil est toujours unique et il n’y a pas deux personnes qui vivent un deuil de la même manière, même si on peut trouver, chez la plupart, des vécus et des émotions semblables. Comprendre les étapes du deuil, accompagné les personnes en souffrance et réapprendre à vivre sans nos êtres chers sans se sentir abandonner Perdre un conjoint, un parent, un enfant, un animal n’est pas la même perte, et sera vécue différemment selon les expériences personnelles, l’âge auquel on perd la personne aimée, les circonstances du ou des décès. Une perte est toujours différente pour chacun, et donc unique.
Comment faire son deuil?
Deux parents qui perdent un enfant pourront le pleurer tout autrement. Ils peuvent devenir dans leur détresse, étranger l’un à l’autre et la tristesse peut créer un gouffre qui les empêche de se retrouver. A d’autres moments, la perte de leur enfant peut les rapprocher et rendre leur relation plus intense qu’avant. Certains peuvent se perdre dans le chagrin puis se retrouver. Accepter la mort sera plus facile si l’on s’est préparé lors d’une longue maladie.
Le souvenir sera différent si on n’a pu se dire adieu, se parler avant la mort, ou si on est brutalement confronté à une mort accidentelle ou un assassinat. Chaque perte à ses exigences et la tristesse commune après le décès d’un être cher peut être ressentie de manière analogue lors d’autres pertes importantes. Un couple qui ne peut avoir d’enfant, et qui doit définitivement abandonner son désir d’être parents. La perte d’un projet de vie important, la perte d’un emploi, une espérance de vie qui ne se réalise pas, une promotion ratée, une mutation non souhaitée, un renvoi, tout cela peut bouleverser quelqu’un autant qu’un décès surtout quand la personne est très investie.
On peut aussi perdre un être cher qui reste en vie mais touché par une maladie mentale qui glisse lentement vers la démence. Il est toujours là, mais ce n’est plus lui parce qu’on a perdu ce qu’il était. Qui pense à ce que représente, pour des parents la confrontation quotidienne avec leur enfant handicapé ?Au désespoir d’un vieillard qui, malgré son désir de rester dans son environnement familier, doit entrer en maison de repos ? A la perte d’un ami ? Pourtant on porte peu d’attention à la tristesse causée par la perte d’un ami.
La tristesse dans le deuil
Si la tristesse est connue et ressentie de tous, elle n’est pas la même expérience pour chacun. Seuls ceux qui sont capables d’amour, éprouvent aussi le chagrin. Ceux qui ne sont pas capable d’aimer éprouvent bien moins de tristesse. Le deuil, c’est notre manière de faire dans la tristesse, c’est vivre avec la tristesse, pour guérir peur à peu. Mais l’idée répandue que le temps panse toutes les plaies est une idée erronée. Si on s’installe dans un coin en attendant que le temps nous guérisse, le temps ne fera rien.
Ce n’est pas le temps qui guéri, c’est ce qui se passe pendant ce temps. La douleur peut diminuer avec le temps, l’intensité moins forte mais la peine et le sentiment d’abandon sont toujours présents. Reconnaître que la tristesse aide et soulage plus que la taire ou la refouler. Si l’émotion ne peut s’exprimer, elle trouvera souvent d’autres portes de sortie, sous forme d’amertume, ou de maux physiques. Nous sommes tristes dans le deuil parce que l’autre représente une partie de nous-même que nous avons perdue.
Nous abandonnons une partie de notre histoire, et de relations. La personne endeuillée est blessée; c’est comme du sang qui coule d’un corps blessé. Et telle la plaie qui fait mal quand on s’y cogne, la tristesse reste sensible quand on y est confronté lors de souvenirs ou d’expériences, même bien plus tard. Y a-t-il un avenir quand on a vécu une grande perte ? Il n’y a pas qu’une réponse à cette question. Parfois c’est comme si on vivait plus que dans le passé, replié sur ce qui nous manque.
Certains s’adaptent plus facilement, d’autres ont l’impression d’errer sans but, l’amertume, le désespoir, l’impossibilité de penser à un quelconque avenir. On en voie certains se relever plus sage, plus généreux, plus humains. La souffrance ne provient pas seulement de la perte de quelqu’un ou de quelque chose de cher. Elle vient aussi du vide qui se crée, de la confusion qui empêche de voir ce qu’il faut faire, comment le faire, à qui s’adressé pour être soutenu et consolé.
L’abandon dans le deuil
L’aide d’accompagnants peut être précieuse, surtout au début, face au vide qui paraît infini, mais qui que ce soit qui veut aider il est préférable de soutenir celui qui cherche ses propres solutions plutôt que de vouloir lui suggérer les nôtres. Il n’y a aucune recette pour créer un lien avec quelqu’un dans la détresse, on ne peut qu’écouter ce que la personne ressent et l’aider à s’exprimer. Même si chacun vit le départ et la perte de manière unique, on retrouve néanmoins chez la plupart d’entres- nous des réactions assez habituelles, et bien repérables.
Des réactions communes n’apparaissent ni au même moment, ni au même rythme, ni avec la même intensité. L’expression « travail du deuil » montre bien qu’il s’agit d’un effort. Cela nous permet de comprendre pourquoi des gens tristes peuvent être épuisés au point de ne plus pouvoir accomplir des tâches quotidiennes. Chaque travail peut être décomposé en différentes étapes qui toutes, devront être accomplies pour assumer une perte jusqu’au bout. Nous allons voir les étapes.