Comment se libérer d’un pervers narcissique ? Etes-vous victime d’un pervers narcissique ou d’un manipulateur ?

 

 

 

 Définition du pervers narcissique

Comment repérer un pervers narcissique ?

 Le comportement du pervers narcissique

Comment réagir devant un pervers narcissique ?

 

 

Définition du pervers narcissique

Les troubles du narcissisme se caractérisent par une grande souffrance intérieure. Ils apparaissent souvent à la suite de traumatismes. Les individus qui en souffrent sont souvent des personnes très sensibles. A contrario, les personnalités perverses sont dénuées de tout sentiment, et choisissent de renier leur sensibilité et leur humanité pour pouvoir dominer l’autre, voire l’écraser.

 

La perversion repose avant tout sur la destruction de l’autre, qui procure une jouissance au prédateur, sans scrupule, et sans limite dans la mise en œuvre de la cruauté (sadisme) Une personnalité perverse excelle à créer une collusion avec sa ou ses victimes. Le pervers narcissique serait celui qui détruit ou tente de détruire le narcissisme d’autrui.

 

Le narcissisme est défini comme un « intérêt excessif pour (l’image de) soi, associant survalorisation de soi et dévalorisation de l’autre. S’il est habituel chez l’enfant, courant chez l’adolescent, compensatoire chez l’adulte. Le trouble narcissique est donc l’installation durable de cette attitude compensatoire chez l’adulte.

 

Le psychopathe n’a pas eu de père, et le pervers a eu un mauvais père. Freud disait que les enfants sont des pervers polymorphes qui passent par divers stades, l’exhibitionnisme par exemple, pour se structurer psychiquement. Parce que le père, ou la figure paternelle, n’a pas joué sa fonction d’apprentissage de l’altérité, que la mère a toujours nourri l’enfant sans jamais le sevrer, au sens figuré.

 

 

 

 

Comment repérer un pervers narcissique ?

Rappelons que la perversion narcissique ne concerne que les adultes : Un enfant ne peut pas souffrir de cette pathologie puisqu’il n’a pas encore terminé son développement psychique. Quant au pervers, il a pour objectif de restreindre, de soumettre et d’avilir sa victime. Ses méthodes sont sournoises. Pour ne pas devenir fou, il pousse l’autre à le devenir.

 

C’est un flatteur et un énorme séducteur. Il va dire : « Je t’aime, mais… » et citer toute une liste de raisons pour ne pas vous aimer. Il n’a pas d’empathie et ne reconnaît jamais ses torts. Passe son temps à dénigrer sa victime. Il reproche à l’autre d’être coupable de torts qui sont en réalité les siens. C’est ce qu’on appelle l’identification projective. Mécanisme qui rend la victime impuissante jusqu’à ce qu’elle en comprenne le fonctionnement. C’est évidemment quelqu’un qui ne s’excuse jamais. C’est ce qui peut le différencier d’une personne à simple tendance tyrannique.

 

A savoir, le besoin de tout critiquer en permanence, d’être dans un dénigrement systématique signe en effet une tendance perverse. Le propre des « vrais » pervers est qu’ils ne consultent jamais. C’est précisément quand ils ne le sont pas assez pervers, ou légèrement seulement, qu’ils consultent. Le Thérapeute doit être très vigilant, ce qui ne suffit pas forcément, parce que le pervers en puissance est manipulateur et joue les victimes. Car, si le thérapeute commence à le déculpabiliser, celui-ci deviendra pervers. Il doit même laisser son patient face à sa culpabilité ! Le besoin de tout critiquer en permanence signe une tendance perverse.

 

 

 

 

Le comportement du pervers narcissique

Quoi que l’on dise, les pervers trouvent toujours un moyen d’avoir raison, d’autant que la victime est déjà déstabilisée et n’éprouve, au contraire de son agresseur, aucun plaisir à la polémique. Donc le trouble induit chez la victime est la conséquence de la confusion permanente entre la vérité et le mensonge. Le mensonge chez les pervers narcissiques ne devient direct que lors de la phase de destruction.   C’est alors un mensonge au mépris de toute évidence. C’est surtout et avant tout un mensonge convaincu qui convainc l’autre.

 

 

Quelle que soit l’énormité du mensonge, le pervers s’y accroche et finit par convaincre l’autre. Vérité ou mensonge, cela importe peu pour les pervers : ce qui est vrai est ce qu’ils disent dans l’instant. Ces falsifications de la vérité sont parfois très proches d’une construction délirante.   Tout message qui n’est pas formulé explicitement, même s’il transparaît, ne doit pas être pris en compte par l’interlocuteur. Puisqu’il n’y a pas de trace objective, cela n’existe pas. Le mensonge correspond simplement à un besoin d’ignorer ce qui va à l’encontre de son intérêt narcissique. C’est ainsi que l’on voit les pervers entourer leur histoire d’un grand mystère qui induit une croyance chez l’autre sans que rien n’ait été dit : cacher pour montrer sans dire.

 

 

La communication du pervers

La communication perverse est au service de cette stratégie. Elle est d’abord faite de fausses vérités. Par la suite, dans le conflit ouvert, elle fait un recours manifeste, sans honte, au mensonge le plus grossier. En bloquant la communication par des messages paradoxaux, le pervers narcissique place le sujet dans l’impossibilité de fournir des réponses appropriées, puisqu’il ne comprend pas la situation.

 

S’épuise à trouver des solutions, lesquelles sont de toute façon inadaptées et, quelle que soit sa résistance, ne peut éviter l’émergence de l’angoisse ou de la dépression. Un pervers narcissique se distingue du pervers sexuel par le lieu du déni. Dans le cas des pervers sexuels, il y a un déni du sexe de la femme. Les pervers narcissiques, eux, dénient la femme tout entière en tant qu’individu. Ils prennent plaisir à toutes les plaisanteries qui tournent la femme en dérision.

 

 

 

 

Comment réagir devant un pervers narcissique ?

Difficile pour la personne harcelée de prendre conscience qu’il(elle)est manipulé€, dans la mesure où le » bourreau » s’arrange pour ne jamais être pris en flagrant délit et fait passer l’autre pour coupable. Harceler, c’est savoir renverser les situations, accuser l’autre de tous les torts, et de tous les maux, c’et s’arranger pour jouer toujours le beau rôle.

 

Sachons que toute discussion frontale serait peine perdue, dans la mesure où le pervers narcissique fait feu de tout argument… Aussi, toute critique émise doit-elle être très précise et se borner à l’indispensable. Si vous vous mettez en colère face à lui, surtout en public, il retournera cette agressivité contre vous, et profitera de la situation pour affirmer que vous révélez enfin votre vrai visage, et que vous venez d’apporter la preuve de votre dysfonctionnement.   Si vous le blessez, l’humiliez (sachant que la victime le fait rarement, parce qu’elle le protège), en démontrant que c’est lui qui est mauvais, il pourrait entrer dans une phase suicidaire.

 

L’idéal est de couper court à toute relation avec le pervers narcissique. En réalité, il n’y a pas d’alternative. Et il ne faut surtout pas tenter de se justifier ; il tâcherait immédiatement de retourner la rhétorique contre vous.   La seule chose que l’on puisse lui dire, c’est : « Mais qui est tu pour me dire ça ? » Il faut renoncer à comprendre, également. Nous avons tous besoin de formuler : « S’il agit ainsi… c’est parce que… », or il n’y a pas de « parce que ». Pour se protéger, éviter de mettre en avant ses réussites… Savoir prodiguer quelques compliments opportuns quand nécessaire (ce qui est une forme de manipulation mais » permise » car pour se protéger, voire se défendre…

 

Maîtriser ses émotions et rester vigilant(e), car l’harceleur sait parfaitement les exploiter et simuler la générosité envers sa cible. Eviter de réagir aux provocations. Continuer de vous protéger dans l’avenir et préparer des preuves, pour le cas où.   Bien sûr, tous ses conseils aussi judicieux qu’ils soient ne dispensent pas l’aide d’un thérapeute. Si vous êtes avec un pervers narcissique, ou dans les cas moins fréquents, avec une perverse narcissique, et que vous avez du mal à vous libérer de son emprise, prenez contact pour exprimer gracieusement votre souffrance, et vos ressentis. Il est toujours très difficile de s’en sortir seul(e)…

 

 

 

 

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