Si vous êtes victime d’un pervers narcissique, comment vous en libérer?

 

 

 Portrait du  pervers narcissique

Portrait de la victime

Comment reconnaitre un pervers narcissique ?

Comment réagir devant un pervers narcissique ?

 

 

 

 Portrait du  pervers narcissique

 

 

 

Les troubles du narcissisme se caractérisent par une grande souffrance intérieure. Ils apparaissent souvent à la suite de traumatismes. Les individus qui en souffrent sont souvent des personnes très sensibles. A contrario, les personnalités perverses sont dénuées de tout sentiment, et choisissent de renier leur sensibilité et leur humanité pour pouvoir dominer l’autre, voire l’écraser.

 

La perversion repose avant tout sur la destruction de l’autre, qui procure une jouissance au prédateur, sans scrupule, et sans limite dans la mise en œuvre de la cruauté (sadisme). Une personnalité perverse excelle à créer une collusion avec sa ou ses victimes. Le pervers narcissique serait celui qui détruit ou tente de détruire le narcissisme d’autrui. Le narcissisme est défini comme un « intérêt excessif pour (l’image de) soi, associant survalorisation de soi et dévalorisation de l’autre. Il se comporte comme un enfant qui ne supporte pas d’être pris en défaut.   Il ne supporte pas le conflit intérieur et, dès qu’il en rencontre un, il le projette sur l’autre.

 

 

 

Comment reconnaitre un pervers narcissique ?

 

 

 

 

Un pervers narcissique a pour objectif de restreindre, de soumettre et d’avilir sa victime. Ses méthodes sont sournoises. Pour ne pas devenir fou, il pousse l’autre à le devenir. C’est un flatteur et un énorme séducteur. Il va dire : « Je t’aime, mais… » et citer toute une liste de raisons pour ne pas vous aimer. Il n’a pas d’empathie et ne reconnaît jamais ses torts. Passe son temps à dénigrer sa victime. Il reproche à l’autre d’être coupable de torts qui sont en réalité les siens. C’est ce qu’on appelle l’identification projective.

 

Mécanisme qui rend la victime impuissante jusqu’à ce qu’elle en comprenne le fonctionnement. C’est évidemment quelqu’un qui ne s’excuse jamais. C’est ce qui peut le différencier d’une personne à simple tendance tyrannique.

 

 

 

Portrait du bourreau:

Parfois il peut être charmant au premier abord. Puis son ton se fait monocorde, son discours condescendant, son air supérieur. Ses armes favorites : isoler, disqualifier, refuser la communication, brimer. Inutile de le(a) raisonner. N’éprouve pas de culpabilité (devant la loi il peut faire semblant).

 

Son talent, taper là où ça fait mal, et se faire passer lui-même pour victime de la prétendue incompétence ou malveillance de son bouc émissaire. Lorsque la cible décide de se soustraire à ses assauts, il peut faire preuve de gentillesse (pour la ramener dans ses filets), sinon il se cherche une autre proie. Il a se  besoin de tout critiquer en permanence, d’être dans un dénigrement systématique signe en effet une tendance perverse. Le propre des « vrais » pervers est qu’ils ne consultent jamais.

 

 

 

Portrait de la victime

 

 

 

 

Douée, consciencieuse, avenante, donne le meilleur d’elle-même. (Souvent pour combler des carences affectives).  Des qualités que le pervers convoite. Vive et extravertie, qui exprime ses réussites et ses bonheurs. Généreuse, elle ne peut se résoudre à la perversité et il n’est pas rare qu’elle cherche des excuses à son bourreau.   Ce qui accroît sa vulnérabilité, c’est son sens des responsabilités et sa propension à se culpabiliser… elle admet trop facilement la critique,  et se tue à donner satisfaction.

 

Notre  victime, à l’inverse du pervers, projette de l’amour et  souvent  « renarcissise » son partenaire, ce qui la rend d’autant plus insupportable pour le pervers. Elle est habitée par le doute, le désir de faire mieux, d’être à la hauteur. Ce qui peut la conduire à surjouer son personnage. Mais il est très délicat de parler de responsabilité. N’oublions pas qu’elle reste une victime.

 

Il existe des traits communs aux victimes de manipulateurs. Elles sont généreuses, sincères, ouvertes aux autres, font facilement confiance, mais sont souvent à la recherche d’une relation qui les aide à se structurer. Préfèrent s’inscrire dans le désir de l’autre, plutôt que d’exposer le leur. Dans certains cas, les victimes ont un penchant masochiste, pour camoufler leur peur de l’abandon. Elles ont souvent en commun avec les pervers une faille narcissique. Cependant la leur est plus ou moins profonde. Chez elles, celle-ci peut être simplement conjoncturelle.

 

 

 

Comment réagir devant un pervers narcissique ?

 

 

 

 

Difficile pour le harceler de prendre conscience qu’il est manipulé, dans la mesure où le » bourreau » s’arrange pour ne jamais être pris en flagrant délit et fait passer l’autre pour coupable. Harceler, c’est savoir renverser les situations, accuser l’autre de tous les torts et de tous les maux, et s’arranger pour jouer toujours le beau rôle.

 

Sachez que toute discussion frontale serait peine perdue, dans la mesure où le pervers narcissique fait feu de tout argument… Aussi, toute critique émise doit-elle être très précise et se borner à l’indispensable. Si vous vous mettez en colère face à lui, surtout en public, il retournera cette agressivité contre vous, et profitera de la situation pour affirmer que vous révélez enfin votre vrai visage, et que vous venez d’apporter la preuve de votre dysfonctionnement.  Si vous le blessez, l’humiliez (sachant que la victime le fait rarement, parce qu’elle le protège), en démontrant que c’est lui qui est mauvais, il pourrait entrer dans une phase suicidaire.

 

 

Osez rompre!:

L’idéal est de couper court à toute relation avec le pervers narcissique. En réalité, il n’y a pas d’alternative. Et il ne faut surtout pas tenter de se justifier ; il tâcherait immédiatement de retourner la rhétorique contre vous.   La seule chose que l’on puisse lui dire, c’est : « Mais qui est-tu pour me dire ça ? » Il faut renoncer à comprendre également. Nous avons tous besoin de formuler : « S’il agit ainsi… c’est parce que… », or il n’y a pas de « parce que ». Pour se protéger, éviter de mettre en avant ses réussites… Savoir prodiguer quelques compliments opportuns quand nécessaire (ce qui est une forme de manipulation mais » permise » car pour se protéger, voire se défendre.

 

Maîtriser ses émotions:

Maîtriser ses émotions et rester vigilant(e), car l’harceleur sait parfaitement les exploiter et simuler la générosité envers sa cible. Eviter de réagir aux provocations. Continuer de vous protéger dans l’avenir et préparer des preuves, pour le cas où.

 

Bien sûr, tous ses conseils aussi judicieux qu’ils soient ne dispensent pas l’aide d’un thérapeute. Si vous êtes avec un pervers narcissique, ou dans les cas moins fréquents, avec une perverse narcissique, et que vous avez du mal à vous libérer de son emprise, prenez contact pour exprimer gracieusement votre souffrance, et vos ressentis. Il est toujours très difficile de s’en sortir seul(e)…

 

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