Découvrez la suite des blessures de l’enfance et ses comportements.
Les troubles narcissiques
Le manque de confiance en soi
L’indiscipline
La dépendance et la compulsion
Le sentiment de vide (dépression apathie)
Les troubles narcissiques
L’enfant a besoin d’être aimé inconditionnellement, et de voir son propre reflet dans le regard dénué de jugement de ses parents. Nous avons tout d’abord été un « nous » avant de devenir un « je », et nous avions besoin que nos parents nous renvoient une image complète de nous-mêmes, incluant tous les aspects de notre personnalité. Nous avions besoin de sentir qu’on pouvait compter sur l’amour de nos parents.
Voilà en quoi consistaient nos besoins narcissiques normaux. L’enfant intérieur qui a subi des carences affectives, donc narcissiques, contamine l’adulte par un grand besoin d’amour, d’attention et d’affection. » L’adulte enfant frustré » dans son narcissisme ne peut jamais être satisfait, puisque ses besoins sont ceux d’un enfant. Tant que cela n’est pas chose faite, l’insatiable enfant cherche voracement l’estime, et l’amour qu’il n’a pu obtenir autrefois.
Les adultes enfants narcissiquement carencés traduisent leurs besoins de différentes manières :
- Ils passent d’une relation à l’autre et sont toujours déçus.
- En amour, ils recherchent toujours la personne parfaite qui répondra à tous leurs besoins.
- Ils sont dépendants (Les différentes formes d’assuétude, ou de dépendance, dont ils souffrent, ne correspondent qu’à une tentative de combler un vide psychique. Les dépendances au sexe, et à l’amour en sont d’excellents exemples.)
- Cherchent le sentiment de leur valeur personnelle dans l’argent, et la possession de biens matériels.
- Deviennent des vedettes (acteurs ou athlètes) parce qu’ils ont besoin de l’adulation et de l’admiration constantes de leur public.
Le manque de confiance en soi
Lorsque ses parents sont indignes de confiance, l’enfant développe une profonde méfiance. Il perçoit le monde comme un lieu dangereux, hostile et imprévisible. Il est constamment poussé à rester sur ses gardes et à contrôler la situation. Il en arrive à croire à peu près ceci : » Si je contrôle tout, personne ne pourra me prendre au dépourvu. » La folie du contrôle occasionne de graves problèmes relationnels, en particulier dans le couple puisque l’intimité avec un partenaire n’ayant aucune confiance en vous est impossible. L’intimité exige en effet que chacun des partenaires accepte l’autre précisément tel qu’il est.
Les problèmes de confiance engendrent également des attitudes extrêmes : certains abandonnent tout contrôle, et font confiance aux gens d’une manière crédule et naïve, se cramponnant à eux, et leur accordant une foi démesurée ; d’autres se retranchent dans l’isolement et la solitude, érigeant autour d’eux un mur de protection que nul ne saurait franchir. Un être qui n’a jamais appris à faire confiance confond intensité et intimité, obsession et attention, contrôle et sécurité.
Au cours de notre développement, notre première tâche vitale consiste à nous enraciner dans la confiance. Nous devons découvrir que l’autre (Maman, Papa, le monde extérieur) est sûr et fiable, développer notre confiance en cet Autre. Cette confiance fondamentale est un sentiment profond, holiste. A partir du moment où nous pouvons avoir foi dans le monde, nous pouvons apprendre à croire en nous-mêmes, c’est-à-dire faire confiance à nos forces, à nos perceptions, à nos interprétations, à nos émotions et à nos désirs.
L’indiscipline
L’enfant a besoin que ses parents incarnent pour lui des modèles d’autodiscipline, et cela lui est beaucoup plus nécessaire que des sermons. Il apprend en se basant sur ce que ses parents font réellement, et non sur ce qu’ils disent de faire. Lorsque ses parents ne lui offrent pas un modèle de conduite, il devient indiscipliné ; quand ses parents lui imposent des règles excessivement rigides (et les transgressent eux-mêmes), il devient ultra discipliné.
L’enfant intérieur indiscipliné flâne, remet tout au lendemain, refuse de différer ses plaisirs, se rebelle, s’obstine, se montre buté et agit impulsivement, sans réfléchir le moins du monde. L’enfant ultra discipliné, par contre, est rigide, obsessionnel, contrôlé et obéissant à l’extrême, soucieux de plaire à tout le monde, rongé par la honte et la culpabilité. Cependant, parmi tous ceux d’entre nous dont l’enfant intérieur est blessé, la plupart oscillent entre le comportement indiscipliné de l’enfant et le comportement ultra discipliné.
La dépendance et la compulsion
Le fait d’être conscient que l’enfant intérieur blessé se trouve au cœur même des problèmes de dépendances et de compulsion nous aide à voir ces problèmes dans une perspective plus large. L’enfant intérieur compense ses carences affectives. Parmi les moyens utilisés pour enrayer sa souffrance, l’ingestion est certainement l’un des plus spectaculaires dans ses effets, l’alcool, les drogues et les aliments ayant un potentiel chimique propre à influencer l’humeur. Or il existe d’autres dépendances qui se remarquent beaucoup moins et que l’on accepte plus volontiers. Il s’agit d’une dépendance aux activités, au savoir, aux sentiments ou aux objets.
La dépendance aux activités concerne plus précisément le travail, le shopping, les jeux d’argent, le sexe et les rituels religieux. Les activités quelle que soit leur nature, changent nos sentiments ou nos émotions parce qu’elles nous distraient.
La dépendance au savoir constitue une manière forte efficace d’échapper aux sentiments. Penser peut-être un moyen d’éviter de ressentir. C’est le cas de personnes qui rationnalisent à l’excès ou qui restent dans l’intellect.
Les sentiments eux-mêmes peuvent créer une accoutumance. La rage peut dissimuler la peine et la honte. La fureur permet de se sentir fort et puissant plutôt que vulnérable et sans pouvoir. Certaines personnes développent une véritable accoutumance à la tristesse et au chagrin. Elles ne semblent plus éprouver la tristesse : elles sont la tristesse même. Pour ces affligés invétérés, la mélancolie est devenue une manière d’exister.
Les drogués de la gaieté sont les gens qui dès leur plus jeune âge ont été forcés à sourire et à être joyeux ; Ils donnent l’impression que leur sourire s’est figés sur leurs lèvres. Ils continueront à sourire même en leur annonçant que leur mère vient de mourir.
Les objets peuvent susciter une forte dépendance également. Parmi eux, l’argent constitue sans aucun doute l’objet de l’accoutumance le plus répandu. Mais il n’en demeure pas moins que toute chose peut devenir une préoccupation et, à ce titre, un moyen de changer son état d’esprit.
Le sentiment de vide (dépression apathie)
L’enfant intérieur blessé contamine également la vie de l’adulte par une déprime chronique qui est ressentie comme un sentiment de vide. J’entends souvent des adultes enfants se plaindre que la vie leur semble monotone et dénuée de sens. La vie semble irréelle ; nous sommes au monde, mais nous n’en faisons pas partie.
Ce vide conduit à l’isolement. Parce que nous ne sommes jamais qui nous sommes réellement, nous ne nous sentons jamais présent. Et même si les gens nous admirent et recherche notre compagnie, nous nous sentons seuls. L’enfant intérieur blessé contamine les autres avec son égocentrisme. Leur sentiment de vide est comme une rage de dent perpétuelle, et quand on souffre d’une douleur chronique, on ne peut penser qu’à soi-même.
Guérir les blessure de l’enfance
Si vous ressentez les symptômes que j’ai mentionné plus haut, c’est peut-être le signe que vous portez les blessures de votre enfance et qu’elles sont toujours active. Est-ce qu’elles vous permettent de vous sentir bien malgré tout, ou est-ce qu’elles sont tellement invalidantes qu’elles vous empêchent d’être en harmonie avec vous-mêmes et avec les autres ?
Si vous êtes dans ce cas, et que l’adulte en souffre, il faudra vous reconnecter avec votre enfant intérieur, et lui redonner tout l’amour qu’il n’a pas reçu. Néanmoins l’aide d’un thérapeute est nécessaire pour dénouer les conflits internes. Mieux qu’une description du processus thérapeutique, je vous invite à m’appeler gracieusement pour une séance 15 minutes.